Re bonjour!
Bon la...Faut que je vous y raconte...
(Je vous y préviens de suite, je n'avais plus de batterie dans l'appareil photo, alors que vraiment j'aurai eu l'occasion de faire des images sympa
et des souvenirs! donc ne me faites pas ch.ier avec çaaaaa!)
C'est le dimanche de ski alpinistes que nous avons passé avec yann et loic! Notre première sortie en autonomie, mon premie
r "premier de cordée" en alpi...Une première expérience FAN-TAS-TIQUE.

L'objectif etait claire : plan B! Car la vallée blanche, l'arête à laurence, et la pointe lachenal intialement prévu était completement dans les nuages ce dimanche matin...
Plan B donc, mais aussi plan C car les nuages étaient menaçant et ne présageaient pas à mon sens de réaliser la course B, c'est à dire, Flégère, col des crochus, couloir sud et pointe alphonse favre, arête E, glacier du mort, glacier de berard, col du belvédère, et retour flégère. Parcours qui présente l'enorme avantage de présenter des difficultés progressives en finissant par tirer des longueurs dans un couloir de neige.
La météo par ailleurs, très contradictoire, prevoyait soit qq nuages, soit bcp de pluie dans l'après midi...

Vu la météo de la veille, et vu la météo sur le mont blanc, il y avait fort à parier que les conditions allaient tourner au pire...
Parti finalement vers la flégère en imaginant surtout faire qq hors pistes nous nous aperçumes avec allégresse que les aiguilles n'étaient pas dans les
nuages! Ainsi, à défaut de réaliser le plan B, nous prîmes notre matériel d'alpinisme pour faire quelques couloirs d'initiation suivant improvisation...
Arrivés en haut de la station de la flégère nous montons donc au col des crochus, c'etait déjà ça de fait et en haut nous pourrons avoir un aperçu de la vallée voisine (lieu de la suite de l'itinéraire du plan B)...Montée syma, pentue, qui se finit à pied : bonne introduction! La neige est présente et poudreuse car il a neigé la veille et avant veille. Le niveau d'avalanche reste à 2 malgré tout. Avantage du temps, les pentes sud ne chaufferont pas aujourd'hui et nous pourrons descendre tard.
Arrivé en haut, la vallée au nord est bien claire, seule qq nuages lêchent les aiguille alentours...A l'heure qu'il est, il est tout à fait possible et intéréssant de s'y engager et d'aller voire le couloir sud. Bien sur nous pourrons faire 1/2 tour à tt moment...Nuos glissons dans la bonne neige jusqu'au couloir qui est déjà empreinté par un groupe. Je

propose alors à loic et yann de monter, et de toute façon si problème météo redescendre et faire chemin inverse sans difficultés et reconnus. ils adherent (sont vraiement des vikings ceux la) et nous montons, à ski au début puis à pied, puis à l'aide du piolet pour arriver à un premier col. Il fait alors un temps toujours dégagé. Je suis content de cette deuxieme partie technique qui fait monter crescendo l'ambiance alpine...
Du col il faut suivre l'arête pour déboucher au dessus du glacier du mort. Nous poursuivons l'arête, le retour étant toujours possible sans problèmes (je passe les détails pentes qui chauffent pas et tout et tout, sinon j'écris un livre!). Cette arête est intéréssante, les passages de grimpe
arrivent, peut difficiles mais qui continuent à faire entrer dans l'univers de l'alpinisme. Nous évoluons sans cordes, le risque de chute problématique est inexistant, et loic et yann sont très à l'aise.
Nous débouchons sur le glacier. La neige est bonne, poudreuse! A ce stade nous apercevons l'étape du plan B suivante, le bas du glacier. Nous ne voyons que l'aiguille dont j'ai oublié le nom, dans les nuages. Le temps change, le ciel noir du mont blanc se répand, les aiguilles sont de plus en plus souvent dans le brouillard...bref nous sommes en fin de matinée, la météo va tourner à la pluie, c'est sur. Il faut donc faire un premier "premier" choix : nous nous engageons sur le glacier en piquant à droite, nous visons l'étape suivante du plan B, nous faisons demi tour, ou finalement nous descendonc le glacier, puis piquons à gauche pour revenir au col des crochus...
La dernière option présente peut d'intéret, elle n'est en faite pas
plus sécuritaire que le fait de descendre, piquer à droite, voire le glacier de berard (étape suivante du plan B) et si besoin redescendre par cette vallée nord vers le village du buet pour y
prendre un train. Faire 1/2 tour est un peut dommage, pas de bonne descente à ski, et pas non plus une solution de replis dont nous avons besoin. Bref, je propose la première option! Par contre à ce stade, il ne faut pas trop trainer car il est plus de midi, la dernière benne de descente de la flégère n'est plus si loin que ça, et surtout je veux garder de la visibilité pour descendre le "petit" glaciers et avoir un aperçu sur le suivant!
Loïc est un champion de marathon c'est sur! un mec qui apprend vite, c'est clair! un bon skieur, c'est certain! Par contre ce n'est pas le plus rapide dans les transitions (enlever les skis, les peaux, les remettre...), bref, je le chambre un peut pour le presser, même si je sais que ce n'est pas forcement utile. Je trépigne un peut en faite! Mais ça je suis toujours comme ça dans l'action, les copains marins avec qui je suis parti le savent bien!
Bref nous nous engageons enfin sur le glacier et, épris de rapidité je dépasse une trace en obliquant vers la gauche. ERREUR! devant la pente tombe, il ne faut pas aller plus loin! Je hêle yann et loic qui s'arrête trop tard aussi. Nous devrons remonter à pied. La situation alors n'est bonne (...), bcp de paramètres à gerer + temps qui presse = précipitation donc faute grave. Une leçon supplémentaire.
Nous rejoignons donc l'itinéraire normale, la neige est très bonne, et atteignons le bas du glacier. Nous apercevons le col du belvédère donc l'ascencion se finit par le point d'orgue de la course, un couloir en neige à grimper encordé avec 2 longueurs sur relais. Il est tard, si l'on veut prendre la benne de descente de la flégère dans la vallée de départ et au vu des conditions météo qui continuent d'empirer. Le ciel n'a rien à envier à un front chaud de depression bretonne... Donc, 2 solutions : On descend vers le village du buet, itinéraire ultra safe, ou on monte vers le col, et suivant météo on abat vers le buet. Finalement...Quel problème à monter plus haut? A ce stade prendre la benne n'est plus envisagé, en même temps les vikings que nous sommes ne sont pas effrayé par une descente à pied! Bref, une pause repas, et on repart. Si j'ai sous estimé une chose cette journée, c'est la saloperie de poudreuse pour monter au col. L'itinéraire est tracé dans le sens de la descente (sens "normal")
et nous evoluons dans une pente raisonnable. Cela dit faire la trace est exténuant! Nous evitons les seracs sur la gauche, et arrivons à un replat. Nous continuons et approchons du couloir. La fin de cette montée à ski est terrible, exténuante. Le ciel se charge, la neige tombe, ca y est , c'est l'hiver!

Arriver "presque" au bas du couloir, je capitule sur les skis. Je propose vu le temps (au dessus c'est bouché, en dessous c'est blan
c,
mais la limite du nuage est proche) d'aller jusqu'à un rocher en grimpe "corde tendue" puis de prendre LA decision, on monte au col, ou on redescend. La redescente présente l'avantage d'avoir été repérée. La montée au col n'est pas un problème, que nous soyons dans un nuage ou pas, c'est la descente de l'autre côté qu'il faut savoir sans risque dans le jour blanc. C'est mon avis, le topo bi
en en tête, même si je ne garantie pas une non desescalade.
Bref je pars en tête, nous sommes encordé sur les 50m de corde, (choix qui présente l'avantage d'assurer sur relais assez tôt,

bref, détail technique...). Les premiers pas sont...Inéfficaces! je reviens au point de départ...Je me dis alors, encore une tentative et on descend au buet! (loic m'avouera qu'il l'a pensé aussi très fort) Mais finalement de râle en souffrance je commence à monter, et dès que la pente se redresse suffisement, la neige est plus compacte. Donc : ca grimpe! je ne lève pas la tête pour l'instant, j'arrive au fameux rocher et la grimpe alors est bonne. Je me retourne, il neige, c'est le jour blanc, je regarde le haut du couloir et vois le col...Bref, on continue! Il nous reste encore de la marge pour faire 1/2 tour sans s'engager dans une desescalade scabreuse et ou je mettrai loic et yann certes vikings, mais au coeur sensible, dans le rouge. Ca grimpe, donc bien, nous sommes alpinistes!
Bonne nouvelle! J'aperçois un premier relais, c'est une oasis au milieu du désert. Je peux assurer loic et yann qui me rejoignent. Nous echangeons nos états d'âmes, envies, et avis, bref, la cordée est en sécurité et nous voyons le haut du couloir. D'ou nous sommes nous decidons d'aller en haut, c'est le point de non retour, je n'ai pas de deuxième brin de corde pour une redescente en rappel. Mais la fin est proche, le couloir est nettoyé par les skieurs qui sont descendus en rappel, le ciel est derrière les nuages et nous profitons de ce moment magnifique, de notre état d'alpinistes vikings recouverts par la neige qui tombent maitrisant la situation malgré les evenements. Je pars en tête et rejoint le dernier relais d'ou j'assure mes compagnons. Bonne nouvelle ! de l'autre côté c'est le finistère mais ce n'est pas le jour blanc! j'aperçois même le refuge du lac blanc que je connais bien, souvenir ému en prime...
Yann et loic me rejoignent. C'est la fin des difficultés! Bienvenus les nouveaux alpinistes. Nous mangeons un coup, rigolons aussi, admettons que nous redescendrons à pied, il est 17h00...
Le descente se fait bien, doucement, dans de la bonne neige. Il neige toujours bien sur, et le vent nous pousse du refuge à la station de la flégère. Nous croisons une employé de la station qui aiguille notre descent à pied, nous en aurons pour 45 min...
En bas les pieds sont défoncés, les jambes contractées, mais enfin on peut se reposer. Nous finirons la journée à une térasse de chamonix, un sérieux de bière il n'y a rien de tel pour la récupération.
Félicitations à mes acolytes qui se sont montrés très à l'aise! Et vivement la prochaine! (fait quel temps ce we?)
a bientôt!
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